Non aux vêtements “Kleenex”. Oui aux textiles écolos, durables, et “Zéro Déchet”

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Le Fast-Fashion ou l’art d’utiliser les vêtements tels des “Kleenex” n’est plus une simple tendance mais bien une habitude ancrée depuis de nombreuses années dans nos esprits. En effet, nous avons tous remarqué les immenses fils d’attente devant les grands pontes du Fast-Fashion comme Z(…) ou encore H(…) suite au déconfinement. Mais pourquoi être à la mode ou même une fashionista signifierait consommer plus, toujours plus et mal ? Ne pouvons-nous pas être à la mode tout en ayant une responsabilité écologique, durable et “Zéro Déchet” ? Peut-être bien que oui finalement Carouge Zéro Déchet vous donne quelques astuces et bonnes adresses pour réussir dans votre démarche “Zéro Déchet textile”. 

Par Amandine GARCIA

J’adopte un style

Définir son style c’est d’abord regarder dans son placard. Il faut se demander qu’elles sont les couleurs que l’on aime et surtout qui s’accordent le mieux à notre carnation. Ce constat vous permettra de définir au mieux vos couleurs principales, neutres et complémentaires. Hommes et femmes vont devoir accepter leur morphologie et leur poids pour éviter les achats superflus pour “après”… Ensuite, on trie en mettant de côté les couleurs qui ne nous vont pas si bien que ça, les vêtements trop petits et les pièces que l’on ne porte jamais. On vous invite avant chaque sortie shopping à regarder votre placard.  Pendant votre tour en boutique, continuez sur votre lancée, précisez, limitez les achats et ne choisissez que ce dont vous avez besoin. Essayez aussi les pièces dont vous rêviez secrètement et qui font l’objet de vos likes sur les réseaux sociaux. Cette méthode vous permettra d’affirmer vos recherches et de mettre de côté les diktats de la mode et du “Fast Fashion”. Il ne suffit pas d’avoir du style, d’avoir son style, il faut aussi bien choisir ses matières. 

 

Les matières clés de mon engagement vers le “Zéro Déchet”

Adopter un style durable, c’est savoir quelle pièce privilégier plus qu’une autre et pourquoi. Les coutures d’un vêtement sont aussi un gage de longévité. Si l’on retourne le vêtement, on ne doit pas pouvoir le découdre en tirant sur un fil. On jette un coup d’oeil à l’étiquette du vêtement. On évite les tissus mélangés et les tissus synthétiques anti-écolos. Ces matières sont source de pollution à la production certes mais aussi dans nos machines lorsqu’elles s’y dégradent peu à peu. On va donc axer nos recherches sur les matières uniques comme le coton bio, le coton recyclé, la laine, l’alpaga, la laine recyclée, le lin, le chanvre, la soie, l’ortie, le cupro ou encore la fibre ananas ! Ces matières respirent mieux, on les lave donc moins souvent. D’après Stella McCartney, les costumes d’hommes fabriqués à partir de laine (si la matière est de qualité) ne sont normalement pas destinés à être lavés mais simplement brossés. Essayons aussi de privilégier le “Made in Europe” de façon globale afin d’éviter aux pièces textiles des allers-retours inutiles et polluants donc pas vraiment “Zéro Déchet” à travers la planète. Vous pouvez grandir et vous informer sur ces sites Internet : Fair’Act, Greenpeace, Public Eye, La Fédération Romande des Consommateurs ou encore TheGoodGoods. 

 

Entretien des vêtements 

Le “Slow Fashion” opposé du “Fast Fashion” incite à prendre du recul et à ralentir notre consommation textile. Il faut repenser notre façon de nettoyer. Nous nous devons de privilégier des techniques plus naturelles et durables, moins abrasives afin de décupler la durée de vie de nos vêtements. Voici donc cinq techniques pour vaincre les tâches du quotidien naturellement : 

 

  • Le bicarbonate sera votre allié anti-tâche légère en diluant une cuillère à soupe dans un demi litre d’eau pour ensuite vaporiser la tâche avant lavage à la machine,
  • La terre de Sommière est un incroyable détachant à sec, déposée sur n’importe quelle matière, elle fera disparaître la tâche de gras en toute simplicité. Sachez aussi qu’une fois l’opération réussie la terre de Sommière va dans le compost, 
  • Le vinaigre blanc pur imprégné durant une heure avant lavage en machine sur les tâches de transpiration vous assurera un vêtement dépourvu de toute mauvaise odeur,
  • Le jus de citron frotté sur le vêtement tâché de fruits rouges, café ou thé avant lavage vous rendra un habit comme neuf,
  • Frotter le linge à blanchir avant lavage en machine et séchage au soleil avec du savon de Marseille vous garantira des textiles blancs pour longtemps. 

 

Seconde-main et recyclage

Nous avons commencé en douceur avec l’éco- responsabilité et la durabilité de votre garde-robe. Pour aller plus loin dans votre démarche “Zéro Déchet”, il vous faudra vous intéresser au marché de la seconde-main et surtout du recyclage. Carouge et Genève fourmillent de bonnes adresses de boutiques de seconde-main ou plus communément appelées “friperies”. Nombreuses sont celles que l’on peut suivre sur Instagram : @woodfriperie, @boutiquefringantes, @recycleriesolidaire ou encore @affaireasuivre_carouge. Le “Fast Fashion” n’a qu’à bien se tenir car le marché de l’habit de seconde-main devient un marché international. D’après ThredUp, le marché de la seconde-main devrait passer à 13% de part de marché d’ici 2028 contre 9% pour le “Fast Fashion”. Alors, si “tout le monde s’y met” et donne plusieurs vies à ses vêtements, le “Zéro Déchet” aura de plus en plus sa place dans les esprits. Bien entendu, votre habit va vieillir et devoir être recyclé. En tant qu’adepte du “Zéro Déchet”, le recyclage textile prend tout son sens grâce à Texaid, Context et Telltex qui récolte 50 000 tonnes de vêtements chaque année. Vos vêtements seront revendus pour 65% et les bénéfices reversés aux associations caritatives ou recyclés pour les autres comme : chiffons, rembourrage de sièges de voiture, isolants (Métisse) ou de briques destinées à la décoration (FabBRICK).  

 

Pour terminer, il est important de bien comprendre le poids que peut avoir votre démarche “Zéro Déchet” sur le marché futur de l’habillement. Nous vous conseillons de regarder ce documentaire particulièrement révélateur sur l’industrie du “Fast Fashion” : “The True Cost”. 

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